Le ridicule a ceci de particulier qu'il ne tue point. Mais est-ce pourtant qu'il faut s'en couvrir tout le temps ?… Et le G7 et ses tentacules rebello-houphouétistes ont encore de beaux jours devant eux. Malheureusement… Sinon comment comprendre cette nouvelle trouvaille fumeuse à laquelle ils tentent de s'agripper désespérément. Et comment ne pas se révolter légitimement face à cette proposition moralement contestable. Un vrai jeu de quilles. C'est plus que dérisoire : c'est dégoûtant…
On peut le dire, l'opposition politico-rebelle est au bout du rouleau ténébreux de ses brouillards paranoïaques. Pour l'observateur politique bien assis sur les convictions intellectuelles et morales les plus communément admises, peu d'hommes sont aussi piteux que Djédjé Mady et ses amis qui se terrorisent quotidiennement avec un goût pour l'autoflagellation. Ils ont fini, après 3 ans de danse macabre, par s'inculquer une lecture parcellaire. Superficielle. Et, subséquemment erronée de leur propre combat. Tristesse ! C'est vraiment triste que l’éthique politique prenne l'allure effrayante d'une catastrophe morale humanitaire… la misère morale ne fait plus scandale. On voit de moindres acteurs se chercher un rôle, et quelques officiers de luxes roder près du rideau… Le Général saint-cyrien, du haut de ses trois étoiles occupe désormais la scène : le Héraut improbable d'une époque qui s'achève. L'opposition-rebelle est bien en panne de héros… Les turpitudes des houphouétistes font dorénavant plus que sourire. Si elles choquent encore, elles confortent l'impression dangereuse de la faillite de leur imagination…
Quelle fourberie que d'oser dire qu'il ne peut y avoir d'élection avec Gbagbo ! Une transition ? Médiocre dérobade… A quoi va-t-elle servir ? Quel est son contenu réel ? Est-ce cela qui va enfin décider Blaise Compaoré et Jacques Chirac à libérer leurs otages Ivoiriens ?
Le G7 a définitivement été compris… Aujourd'hui son discours n'émeut plus personne. Pas même ses partisans et ses parrains… Comme on le voit, le misérabilisme politique ne sert à rien, sinon à donner bonne conscience à ceux qui l'énoncent. Si ce n'est pas un crime d'être myope, il y a quand même une gêne et une certaine indécence à l'exhiber.
Le G7 dans sa légendaire mauvaise foi pousse les Ivoiriens, aujourd'hui plus que jamais, à leur responsabilité nationale historique. Choisir entre la voie des urnes et la voie des armes. Autrement dit, entre le maintien de la Côte d'Ivoire dans le giron nauséeux de la françafrique et la rupture du pacte colonial qui ouvre le chemin d'une véritable indépendance nationale… Ne nous y trompons pas. La transition-rebelle de Djédjé Mady sera pire que le mal qu'elle est censée prévenir.
Tout indique, en effet, que la Démocratie qu'on envie aux grandes nations et qui est le fondement de leur développement, a pour maillon essentiel l'Élection. Pour démocrates qu'ils soient, l'organisation d'élection dans leur pays ne devrait nullement les rebuter ni les mettre dans un tel état d'hystérie… Malheureusement, comme toujours en pareil cas, c'est nous-mêmes qui embouchons les trompettes de notre chaos… C'est nous-mêmes qui tenons les cordes de notre pendaison. Pauvre Afrique ! Pauvre Nègre !
La Démocratie, c'est avoir le droit de dire non. C'est avoir le droit de dire oui… La Démocratie contient certes des insuffisances. C'est vrai. Mais son seul remède, c'est la Démocratie. Toujours plus de Démocratie. Et rien d'autre… La médiation M'béki l'aura bien comprise qui a réitéré cette option devant le Conseil de Sécurité de l'Onu. Quel est donc le problème ?…
On a donc créé de faux problèmes pour lesquels on ne nous propose que de fausses solutions pour retarder la marche de la Côte d’Ivoire. Car à l’évidence, le départ de Gbagbo de la présidence n’est que l'iceberg, la partie visible. A n'en plus douter, la volonté du bloc rebelle de mettre Gbagbo à la retraite forcée, n'est que le visage hideux du néocolonialisme français camouflé, nié, paré d'intentions factices par le proverbial mensonge de médias barbouzards…
La position de la communauté internationale comporte deux caractères dangereux : la dissymétrie et le faux-semblant. Sa vigilance épargne Soro et ses parrains… Son silence coupable la place devant une action qui la disqualifie dans sa fonction essentielle, celle de sauvegarder la Paix Mondiale. Mais l'ONU peut-il être autre chose que le "machin" dont parlait De Gaule ? Le Président M'béki a beau se démener comme un bel ange dans une diablerie, il aura du mal à faire dire à l'ONU ce qu'elle se refuse à dire depuis le 19 septembre 2002… Koffi Anan lui a donné l’illusion qu’il a remporté un round... Mais ce n’est qu’un round. Attention peuple de Côte d’Ivoire ! « Le serpent n’est pas encore mort ».
Il faudrait peut-être qu’un jour que l'ONU soit capable, face aux Nations membres, de justifier son rôle. Faute de quoi, elle risque de se retrouver aux antipodes d'un monde réglé, pacifié, moralisé dont elle prétend imposer aujourd'hui la douteuse perspective.
Les valeurs de démocratie sont apparues éclatantes dans cette crise ivoirienne. Tant elles ont mis à nue l'incohérence de l'ONU, porte-flambeau d'une communauté internationale léthargique et sournoise... La France des droits de l'Homme en premier… avec ses forces militaires qu'elle a déversées chez nous avec une générosité inquiétante.
Il est vrai que la compassion ne coûte rien à ceux qui la manifestent… et ne rapporte pas davantage à ceux qui en sont l'objet. Il est également vrai que cette prétendue aide de la France lui est plus profitable qu'à nous… Mais de là à lui faire de petits bisous sous la douche, il y a là un pas que nous ne saurions franchir avec insouciance. Parce que l'étrange haine contre la Côte d'Ivoire qui coalise nos ennemis n'a pas encore démordu... Loin s'en faut. Alors, Vigilance ! Vigilance !
Djédjé Mady, patron du G7, sait que les germes de cette crise dont ils profitent aujourd’hui des prébendes se trouvaient inscrits dans le système mis en place par son parti, le PDCI. Notamment la dépendance presque coloniale de la Côte d'Ivoire à la France. C'est pourquoi ce système n'a jamais songé à mettre en place des structures efficaces de notre indépendance nationale réelle, tant politique, économique que culturelle. La privatisation ADO, alors membre du Bureau Politique du PDCI et Premier Ministre, dans la forme qu'elle avait prise, la liquidation pure et simple de notre patrimoine économique, suivait bien cette stratégie : la récolonisation. C’est cette expropriation de fait de notre souveraineté nationale qui est au centre de cette stupide crise.
Aujourd'hui, pour nous ivoiriens, notre choix d'être désormais une Nation libre doit s'incruster dans notre comportement quotidien. Nous ne devons plus continuer à laisser à nos ennemis le soin de le penser, de décider à notre lieu et place, experts et spécialistes onusiens soient-ils. Nous devons sortir du supplice infernal de la roue française autour de laquelle nous semblons être attachés. Faisons-nous forts de trouver les moyens de notre politique. Une politique nationale. Une politique d'indépendance réelle. De souveraineté effective. Car, nous sommes acculés aujourd'hui à relever tous les défis qui entravent notre marche vers le seul destin que nous méritons, un destin de Paix, de Liberté et de Justice, ou alors de disparaître en tant que peuple libre, souverain. Nous ne devons plus nous dispenser de mourir pour notre Patrie.
Il est venu le moment où face à son propre destin et à celui de son peuple menacé, les Ivoiriens ont le devoir, ne serait-ce que moral, de faire le bilan avec honnêteté et courage du pitoyable échec de notre rapport avec l'ancienne puissance coloniale. Faisons l'état des lieux, à cette étape de notre histoire, afin d'élaborer un projet de décolonisation sérieux et d'induire avec intelligence les moyens de notre libération. Notre indépendance (la vraie, celle-là) en dépend. Et ce sera le seul préalable à notre développement. Un développement souverain et endogène…
Un grand peuple est un peuple qui, face à la montée des périls, sait pareil à l’araignée trouver en ses entrailles la force de réparer sa toile… Un grand peuple, est un peuple qui maîtrise l’art de relever les embuscades historiques… Un peuple fort, est un peuple qui, par un effort surhumain, cherche et trouve un nouveau souffle. Un dernier souffle d’orgueil de liberté qui attise sous les cendres, l’étincelle porteuse de grandes flammes… Mais pour cela, il nous faut avoir une conscience nationale libérée de toutes les pesanteurs du pacte colonial… mais aussi et surtout de la maléfique puissance de l'argent. Une conscience nationale armée culturellement. Idéologiquement. Spirituellement… et Patriotiquement.
Frères Ivoiriens, reconditionnons-nous pour reformer la personnalité ivoirienne bafouée. Humiliée. Déstructurée… Indépendance Nationale, Conscience Nationale, Solidarité Nationale, Conscience Professionnelle… Technologie, Économie Nationale, Culture Nationale. Tels seront désormais les mots clefs que nous nous devons d'avoir présents dans tous nos combats. Car, c'est à ces défis fondamentaux que l'Ivoirien Nouveau devra répondre par son choix de la voie des urnes contre la voie des armes... Alors, Djédjé Mady et ses amis pourront continuer de se construire des rêves de présidents, mais ils n'empêcheront pas d'écrire l'Histoire de la Nouvelle Côte d'Ivoire.
(In Le Courrier d’Abidjan du 7 septembre 2005).
tout le mal de l'afrique vient des pays colonisateurs...la france et autres..non seulement nous avons étè les chairs à canon pour les liberer du joug allemand en 1914-18 et 1939-45 on a payée un lourd tribut pour les liberer des allemands des milliers et des milliers d'africains fauchés à la fleur de l'âge pour les liberer..qu'a-ton recolté??? niet ..tousss!! zero ils nous exploitent à ciel découvert l'afrique est la mère nourriciére de toute l'europe... il ne faut jamais faire confiance à ces états qui mettent qui ils veulent au pouvoir...ils ont introduit la franc-maçonnerie pour mieux exploiter l'afrique......et c'est mille fois vrai